Homéostasie : l'équilibre c'est naturel
Attitude
19 Jan 22
J’ai longtemps pensé que l’équilibre était quelque chose de difficile à atteindre.
Maintenant je me rends compte qu’en fait c’est tout l’inverse, car tout dans la nature et dans notre corps tend naturellement à l’équilibre - l’homéostasie, ou l’état naturel de l’équilibre.
Pour produire nos hormones nous avons besoin de nous mettre dans le même état que dans celui où elles se libèrent : notre corps libère des endorphines, hormones du bonheur, lorsque nous sommes dans une situation qui suscite le bonheur. Cercle vicieux ? Non, équilibre. Je ferai un prochain post sur les réseaux afférents et efférents de notre système nerveux - changez pas de radio.
Toujours est-il que notre cerveau opère toujours avec la même finalité - l’efficacité : un maximum d’économie d’énergie, de rapidité de réponse, de sécurité de l’organisme. Nous sommes toujours régis par les fonctions reptiliennes de notre cerveau inconscient, qui est un disque très dur qui a sauvegardé notre vie les 250 derniers millions d’années. On ne change pas une équipe qui gagne !
Selon les dernières analyses faites sur l’intervention du cerveau dans l’analyse du goût, celui-ci nous inciterait sciemment à nous nourrir des choses dont notre corps a besoin. Donc on pourrait lui faire confiance… Mais la partie la plus « récente » de notre cerveau, le néocortex, prend chaque fois plus le dessus depuis quelques onze millions d’années, avec son fantasme de toute puissance. Il se prend pour Zorro combattant les automatismes de l’inconscient que l’on considère aujourd’hui primaires. Et c’est là que se glisse le déséquilibre… Le shoot de dopamine chatouille notre noyau accumbens au coeur de notre cerveau et nous inonde à cette occasion de plaisir. La fonction du plaisir est d’assurer à notre corps que nous allons bien faire les choses dont il a besoin, c’est à dire mener à bien les opérations fondamentales à sa survie : boire, manger et se reproduire. Cependant, étant donné la tendance de notre corps à l’homéostasie, nous devons sans cesse occasionner de nouvelles situations, travail, relations pour provoquer à nouveau ce shoot de dopamine, car il est aussi malheureusement le siège de nos addictions. Dès que notre corps s’acclimate à la nouvelle réalité post-tempête, qu’il revient à cet état d’homéostasie, nous sommes en manque de ces sensations fortes, de cette nouveauté, et paf on repart à l’aventure, à la recherche de dopamine…
Le calme que nous génère la sécurité et le bien-être, circulant dans notre corps sous forme d’ocytocine, de sérotonine et d'endorphine ne nous suffit pas, car c’est la soif de dopamine qui nous pousse à nous aventurer pour grandir, croître, sortir de sa zone de confort, car naturellement on revient toujours à l’équilibre. Et non l’inverse.
Et c'est tant mieux me direz-vous, parce que c'est grâce à ça qu'on évolue... mais quand même...
... putain d’homéostasie 😂
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